Vis ma vie n°2 - Le Fruitpicking

Et nous revoilà pour le 2ème épisode de vis ma vie en Australie. Que d'émotions !

Autre grand pan de la vie du backpacker, le picking. Les récoltes sont le moyen le plus simple de trouver du boulot pour nous et de se faire vite de l'argent. Enfin tout ça c'est la théorie utopique, parce qu'avec un plafond de visa travail/vacances explosé à 200.000 cette année, les australiens font fort, trop fort. Rien que l'année dernière, il n'y avait que 140.000 WHV. Autrement dit, moins de gens pour plus de travail. Là, c'est plutôt la crise - qui décidément nous suit partout - et il faut courir après le boulot.

En lui-même, le fruitpicking n'a rien à envier aux travaux les plus ennuyeux. L'avantage, l'on travaille en pleine nature, dans les champs et on profite des magnifiques paysages de la région. Le désavantage, on travaille en pleine nature, on subit donc les aléas des intempéries qui sont - pour changer - bizarrement défavorables depuis qu'on est ici. Le travail est fatigant mais pas éreintant, tout dépend pour qui on travaille en fait, mais incroyablement répétitif. Comptez des centaines et des centaines de coups de ciseaux - des snips dans le jargon - pour remplir des dizaines et des dizaines de buckets (paniers). Dans le meilleur des cas, vous êtes payés à l'heure, c'est bon. Dans l'autre, vous avez intérêt à vous infuser 10 cafés le matin et à virer "snipseur fou" (bien souvent, ce terme est associé aux coréens, allez savoir pourquoi!) pour "faire de la bucket" et rentabiliser la journée. A Cessnock, on s'en tire pas trop mal, on ne bosse pas beaucoup mais au moins, c'est payé à l'heure. Maigre consolation car taxes déduites, on bosse pour 13 dollars de l'heure en moyenne, c'est pas avec ça qu'on va faire le tour du continent !!!

Allez, au moins on vit comme des jeunes, à la roots et en plein nature, c'est ça qui est bon. L'esclavagisme moderne, c'est maintenant ou jamais, alors autant maintenant et on n'en parle plus. Profitons des champs, des kangourous et du raisin, c'est pas tous les jours qu'on fera les vendanges.